mercredi 2 février 2011

La passante


La passante

Elle me regarde, elle sourit, elle s’en va
Et moi je reste là planté comme un mat
Pourtant à sa vue je me suis dit : celle là !
Elle n’a rien de celle qui suit les appâts
Qui t’enivre et t’entraine au rythme de ses pas
Et le matin au réveil, te rejette et t’abat.
Elle a une lueur de déesse
Quelque chose d’Athéna
Une allure de Lucrèce et de reine de Saba
Plus elle se rapproche
Plus mon pouls ne s’emballe
J’aimerais tant qu’elle prenne mon cœur et l’empale
Attention, la voilà…et mon cerveau se cale
Mes mains deviennent moites et mes idées détalent
Soudain, elle lève les yeux et ralentit son pas
Et là…
Elle me regarde, me sourit et s’en va.


Christ ENGO.

A toi qui est parti…


A toi qui est parti…

Je n’ai pas souvent pris la peine de m’adresser à toi
Mais quand mon cœur saigne, j’entends de nouveau ta voix
Les yeux clos, ton visage m’apparait en phosphène
Et les échos de ta voix reviennent en acouphènes
A ta pensée j’ai honte car je ne suis plus le même
Cette honte me submerge et me malmène
Regarde ton fils pleurer de honte
Regarde son âme que le diable emporte
Je m’enfonce
Et parfois j’aspire au trépas
Mais ma foi, j’y renonce
Mes qualificatifs à cette heure
Sont les pires adjectifs
Défaitiste, alcoolique
Lunatique, anarchiste
Mélancolique chronique,
Avec l’échec comme unique réussite.
Regarde cette chose qui jadis fut ton fils
Maintenant à la merci du désordre et du vice
Prête une oreille à ses pleurs et supplices
Et plaide sa cause auprès de Jésus Christ.